-𝗕𝘄𝗮𝗹𝗶.ᵐᵃᵍ - Arrestations controversées au Gabon

Arrestations controversées au Gabon : Hans Yala Obame & Steeve Akam ! Des citoyens Gabonais et Camerounais s'unissent pour défendre la justice

À nos frères et sœurs de lutte,

Tous les regards se tournent vers un Gabon et un Cameroun face à leurs responsabilités morales et politiques. Les diasporas des deux pays unissent leurs voix pour dénoncer des abus toujours plus alarmants. L’opinion publique ne doit pas détourner le regard ; la lutte pour la justice, le respect des droits humains et la dignité doit se poursuivre, chaque voix compte et chaque acte est une promesse de changement authentique.

Libreville, le 3 juillet 2024 – L'ombre du PDG semble toujours hanter le vert, jaune et bleu du Gabon, même sous une transition qui prétend restaurer la dignité nationale. L'affaire Hans Yala Obame se dessine comme un récit tragique et révélateur des pratiques répressives qui perdurent dans le pays. Ce 15 juin 2024, la vie tranquille de « Pepito », comme l’appellent ses proches, a été brutalement interrompue par des agents cagoulés de la Garde Républicaine gabonaise, marquant une nouvelle étape inquiétante dans la lutte pour la liberté d'expression au Gabon.
13 jours de détention avec des méthodes extrajudiciaires – Hans Yala Obame, fils de Madame Solange Obame et frère de l'activiste Thibault Adjatys, surnommé « l'œil du FBI », est appréhendé dans une scène glaçante, témoignant des violences d’un régime qui avait promis le changement aux Gabonais. Sa détonante arrestation, synonyme de continuité d’une répression d’un autre temps, soulève d’importantes questions sur le respect des droits humains au Gabon. Accusé de communication régulière avec son frère militant, le sort de « Pepito », plongé dans l'oubli de l’enfermement, devient une tragédie personnelle mais également une affaire d’État.
La brutalité à laquelle il a été soumis rappelle les heures les plus sombres des regimes précédents, tandis que la promesse de renouveau faite par le Général-Président Brice Oligui Nguema ne semble que l’écho d’une façade séduisante mais trompeuse. Des témoignages frappants rapportent que « Pepito » a subi des tortures au sein de la Direction Générale des Renseignements (DGR) et a été admis, le lendemain, dans un état désastreux à l’hôpital militaire de Libreville. Me Moumbembé, l’avocat de Hans Yala Obame, a produit un certificat médical attestant des blessures subies : cicatrices, contusions, insomnies, peurs hallucinatoires et autres séquelles graves.

Libreville, le 19 juillet 2024 – Le cas de Steeve Akam, alias Ramon Cotta, ajoute une nouvelle couche à cette toile sombre. Enlevé, menotté, et extradé du Gabon vers le Cameroun, sa situation suscite une indignation croissante au sein des organisations de défense des droits humains. Critique acerbe du régime de Paul Biya, il a été contraint de s'excuser publiquement dans une humiliation orchestrée avant d'être expulsé, sous le regard désapprobateur de la communauté internationale.
Les mobilisations sur les réseaux sociaux par des figures telles que Mister LePhenix et Amer-Kamer illustrent une solidarité transnationale. Leur combat pour la justice remet en cause le principe de non-refoulement, bafoué par cet arrangement politique entre le régime du général putschiste Brice Oligui Nguema, chef de la Garde républicaine sous l'ancien régime Bongo, et celui qu'il appelle affectueusement son papa, Paul Biya, 91 ans, le plus vieux président en exercice au monde, qui dirige le Cameroun avec une répression brutale depuis 1982, la moitié du temps depuis son palais suisse.
Cet acte répréhensible du Gabon bafoue une obligation internationale cruciale dont le pays est signataire : "Ne pas renvoyer un individu dans un pays où sa vie serait en danger". Dans leurs interventions, de nombreux Africains ont rejoint les militants gabonais et camerounais en plaidant pour le principe selon lequel tout citoyen, quelles que soient les raisons de son arrestation, bénéficie de la présomption d'innocence, de la protection de son intégrité corporelle pendant l'enquête et du droit à un procès équitable. Une requête appuyée du coté Camerounais et formulée par l’avocat et Secrétaire National chargé des Droits de l’Homme et de la Gouvernance camerounaise, Maître Désiré SIKATI.
La campagne d’indignation autour de l’extradition de Steeve Akam illustre également l’impasse dans la politique Gabonaise. Bien que Ramon Cotta n'ait pas formellement le statut de réfugié, le besoin de protection humanitaire aurait dû l'emporter sur des considérations administratives. Au-delà des enjeux politiques, l'humanité doit prévaloir.
Les organisations internationales de défense des droits de l'homme Amnesty International, Human Rights Watch et d'autres ont exprimé leur vive inquiétude et condamné fermement l'action conjointe du Gabon et du Cameroun, se joignant ainsi à la vague de condamnations et soulevant de graves préoccupations quant aux violations des droits de l'homme dans ces pays. Ces voix appellent la communauté internationale à inspecter rigoureusement les actions des gouvernements concernés, du Gabon au Cameroun.
Dans ce drame aux dimensions multiples, une question cruciale émerge : à qui profite le musellement des voix dissidentes au Gabon ? Alors que les rues de Libreville vibrent de cris étouffés, les récits de Steeve Akam et Hans Yala Obame pourraient devenir l'étincelle d'une grande révolte. Chaque instant, le courage des activistes pourrait transformer la peur en espoir.
À l'approche de la délibération dans l’affaire Hans Yala Obame, fixée au 29 juillet 2024, les inquiétudes persistent sur le sort du cyber activiste Steeve Akam laissant penser qu’il aurait été victime d’actes de torture dans les services du Secrétariat d’Etat à la Défense camerounaise (SED) du fait qu’aucune information officielle ne filtre sur les conditions de détention, sur le respect de son droit à l’assistance par un conseil et par un médecin de son choix, sur le respect de ses droits élémentaires etc…
Ensemble, activistes et citoyens, puissent-ils persévérer dans cette bataille pour un avenir libre, où l'espoir et la dignité humaine prévaudront enfin sur la répression.

⤷ Urpanaf, Cameroun

-𝗕𝘄𝗮𝗹𝗶.ᵐᵃᵍ

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