-𝗕𝘄𝗮𝗹𝗶.ᵐᵃᵍ - Education et Santé - La nécessité de solutions africaines

À nos frères et sœurs de lutte,

Dans cette article, je vous propose de nous interroger sur l’éducation et la santé de nos enfants. À une époque où ces systèmes s'avèrent être les principaux moyens de contrôle des populations par l'impérialisme néocolonial, il est urgent que l'Afrique mette en place ses propres systèmes.

Je pense à nos médecins, obligés d'aller travailler à l'étranger, notamment en France pour au final, être moins payés que les médecins français, à diplôme équivalent. Ces frères et sœurs doivent pouvoir continuer leur carrière en Afrique afin de renforcer un système médical adapté aux réalités du continent et fondé sur la médecine traditionnelle et nous devons être en mesure de leur offrir l'infrastructure et l'équipement médical dont ils ont besoin.

Oui, des écoles de médecine doivent être construites, sur l'initiative des mouvements citoyens et financées par les coalitions souverainistes, pour que la future génération de médecins Africains se mette au diapason de nos réalités et œuvre pour le bien-être des peuples, au lieu de contribuer à faire du continent, un laboratoire à ciel ouvert pour des intérêts exogènes.

La plus importante de nos ressources est sans aucun doute notre jeunesse, or, nous voyons comment les ONG Européennes, financées par le même petit cercle de néo-aristocrates, par le biais de pseudo-aides au développement, imposent des modèles destinés à nous aliéner et à renforcer la dépendance politique et économique de nos États.

Dans la perspective d’une Afrique libre et souveraine, est-ce acceptable que l’Éducation et la Santé de nos enfants soient l’affaire d’ONG au service des intérêts de l'impérialisme néo-colonial ? Frantz Fanon a affirmé que le succès des ennemis de l'Afrique est d'avoir réussi à compromettre les Africains.

Dans son ouvrage « Les damnés de la terre » il a ajouté ceci, en parlant de la colonisation :

« IL S'AGIT D'UN DÉNI SYSTÉMATISÉ DE L'AUTRE, D'UNE DÉCISION FORCÉE DE REFUSER À L'AUTRE TOUT ATTRIBUT D'HUMANITÉ »

Il est essentiel que nous nous réapproprions notre humanité, et cela commence par un système d'éducation basé sur nos modèles, valorisant nos intelligences et ceux de nos ancêtres. Dans son ouvrage qui s'intitule « Julius Nyerere et l'édification d'une nation Africaine », Amadou Lamine Ndiaye en parlant d’Edward Wilmot Blyden, dit ceci, je cite : « Sa philosophie de l’histoire, qui nous intéresse tout particulièrement parce que très proche de celle de Julius Nyerere, nous le verrons, met l’accent sur les notions de pluralité et d’altérité. Pour lui l’histoire de l’humanité ne peut être qu’une œuvre collective qui requiert la contribution de chacun des groupes qui la constituent. L’être Africain, tout comme l’être européen ou l’être asiatique, doit développer ses talents naturels pour les mettre au service du progrès de toute l’humanité ».

Autrement dit, c'est à nous de prendre la place qui nous revient comme pôle de puissance dans un monde multipolaire. Selon sa linéature universelle, Le monde multipolaire est un concept d’organisation mondiale, dans lequel les influences prépondérantes sont partagées par plusieurs pôles, communément nommés grandes puissances.

Dotons nos enfants d’outils et de structures qui leur permettront d’incarner sans complexe et sans crainte, l’intelligence Africaine. Récemment, nous avons entendu parler de Maxwell Sangulani CHIKUMBUTSO, disparu des radars Africains, après être allé présenter aux Etats-Unis, une de ses inventions, une télévision fonctionnant sans être reliée à une prise secteur, et sans utiliser de batterie, dans l’espoir d’obtenir un brevet et éventuellement plus de soutiens financiers.

Les panafricaniste s’accordent à dire qu’il est nécessaire de refonder nos États dans la perspective d'une Fédération d’Afrique. Une Fédération d’Afrique indépendante, qui pourrait se constituer en un pôle puissance mondiale capable de protéger ses ressources et son peuple.

Je ne peux terminer cette article sans rendre hommage au défunt professeur Nioussérê Kalala Oumotundé et le remercier d’avoir contribué à faire renaître en nos cœurs la perspective d’une intelligence Africaine totalement décomplexée, une intelligence riche de plusieurs millénaires de traditions scientifiques dont nous sommes les héritiers.

⤷ Kaldi Mdallah, Mayotte

-𝗕𝘄𝗮𝗹𝗶.ᵐᵃᵍ

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