Câest la thĂ©orie du grand remplacement dans le dĂ©partement du Pool qui commence, ce qui exige la vigilance de la part de toutes les Congolaises et de tous les Congolais soucieux de la quiĂ©tude des populations du Pool. Ce grand remplacement a une genĂšse sordide qui donne de la nausĂ©e Ă toutes les intellectuelles et les intellectuels, Ă tous les dĂ©mocrates, Ă tous les rĂ©publicains et Ă tous les patriotes congolais que nous sommes. Faut-il sacrifier tout un dĂ©partement en le mettant Ă la merci des mercenaires militaires Hutus rwandais rĂ©fugiĂ©s au Congo-Brazzaville afin dâassouvir les desseins macabres de succession monarchique de monsieur Denis Sassou Nguesso pour son fils Denis Christel Sassou Nguesso ? Câest aberrant. Â
Comme avec les 353 disparus du Beach, cette fois-ci câest Paul Kagame, PrĂ©sident autocrate du Rwanda qui prend les devants. Les assassinats et la disparition des 353 Congolais du Beach de Brazzaville dĂ©coulent du fait que monsieur Denis Sassou Nguesso, nouveau tyran fraichement vainqueur de la guerre civile du 05 juin 1997, ne voulait pas voir une supposĂ©e rĂ©bellion congolaise armĂ©e se dĂ©velopper en face de son pays, notamment dans la ville de Kinshasa, capitale de la RDC (RĂ©publique dĂ©mocratique du Congo). Ces rĂ©fugiĂ©s Congolais avaient fui le Congo-Brazzaville aprĂšs la guerre civile du 05 juin 1997. Ainsi, ces rĂ©fugiĂ©s Congolais Ă Kinshasa reprĂ©sentaient une menace pour le pouvoir congolais fraichement installĂ©. Dans le raisonnement tortueux de monsieur Denis Sassou Nguesso, organisĂ©s, quelques-uns de ces rĂ©fugiĂ©s Congolais auraient pu tenter des excursions militaires au Congo-Brazzaville depuis la ville de Kinshasa, et semer la dĂ©solation dans la population congolaise ce qui fragiliserait un pays encore chancelant et un pouvoir mal acquis. Dans une interview audio, le feu Colonel Marcel Tsourou disait ne pas comprendre cette initiative de rapatriement des rĂ©fugiĂ©s Congolais, bien quâen collaboration avec le HCR (lâAgence des Nations unies pour les rĂ©fugiĂ©s), lors dâune rĂ©union du Haut commandement militaire sous la direction du gĂ©nĂ©ral de corps dâarmĂ©e Denis Sassou Nguesso, la ville de Brazzaville nâĂ©tait pas complĂštement sĂ©curisĂ©e.
Mais, monsieur Denis Sassou Nguesso avait un agenda cachĂ©, un plan machiavĂ©lique et malĂ©fique qui avait pour seul but lâextermination de ces rĂ©fugiĂ©s Congolais surtout les hommes, ce qui a abouti aux 353 disparus du Beach. Nâoublions jamais que Paul Kagame, Chef militaire, a pris le pouvoir Ă la tĂȘte dâune rĂ©bellion armĂ©e venue de lâOuganda pays frontalier du Rwanda au Nord. Ceci explique cela. Lâaffaire des disparus du Beach de Brazzaville commence aprĂšs un accord signĂ© entre la RDC, le Congo-Brazzaville et le haut-commissariat de lâONU aux rĂ©fugiĂ©s (HCR) pour le retour au Congo-Brazzaville des rĂ©fugiĂ©s Congolais vivant en RDC. Câest une tuerie de masse des Congolais par des Congolais orchestrĂ© par des hauts responsables de lâĂtat du Congo-Brazzaville, qui sâest dĂ©roulĂ© entre le 5 et le 14 mai 1999 au dĂ©barcadĂšre fluvial de Brazzaville dit Beach de Brazzaville en RĂ©publique du Congo-Brazzaville sous la prĂ©sidence du gĂ©nĂ©ral de corps dâarmĂ©e Denis Sassou-Nguesso toujours aux affaires jusquâĂ ce jour.
En faisant un peu dâhistoire et en remontant dans le temps, nous voyons quâaprĂšs le gĂ©nocide des Tutsis au Rwanda qui se dĂ©roule du 7 avril au 17 juillet 1994 avec prĂšs dâun million de Rwandais tuĂ©s en lâespace de 1000 jours et la prise du pouvoir Ă Kigali par le FPR (Front patriotique Rwandais) de Paul Kagame Ă la tĂȘte dâune rĂ©bellion armĂ©e qui sâempare de Kigali la capitale du Rwanda en juillet 1994, prĂšs de 900 000 Hutus rwandais fuyant la guerre furent dĂ©placĂ©s en RDC dans des conditions de vie prĂ©caires. La guerre du Kivu de 1997 est un conflit armĂ© opposant les forces armĂ©es de la rĂ©publique dĂ©mocratique du Congo au CongrĂšs national pour la dĂ©fense du peuple (CNDP) de Laurent Nkunda et Ă de nombreux autres groupes armĂ©s dans lâancienne province du Kivu, notamment dans les provinces actuelles du Nord-Kivu et du Sud-Kivu. LĂ encore de nombreux Hutus rwandais sâinstallĂšrent en RDC Ă la tĂȘte des groupes armĂ©s. Et câest lĂ quâintervient monsieur Denis Sassou Nguesso pour recevoir ces Hutus rwandais aguerris au maniement des armes dans le Nord du Congo-Brazzaville. La plupart de ces Hutus militaires ont combattu Paul Kagame.
Mais, monsieur Denis Sassou Nguesso nâest pas un philanthrope. Ainsi, il utilisa ces combattants hutus rwandais, quâil avait accueilli pour servir Ă ses cĂŽtĂ©s en tant que force dâappoint lors de la guerre civile fratricide du 05 juin 1997 qui fit 400 000 morts au Congo-Brazzaville, soit prĂšs dâun dixiĂšme de la population congolaise tuĂ©. Ainsi, monsieur Denis Sassou Nguesso reconquit le pouvoir au prix de ce terrible massacre en termes de vie humaine quâil infligea aux Congolaises et aux Congolais. DorĂ©navant, il pouvait nous afficher son sourire malicieux en Ă©tant le maĂźtre absolu du Congo-Brazzaville, en ayant le droit de vie et de mort sur toutes les Congolaises et tous les Congolais. Comme il aime le rĂ©pĂ©ter dans son patois mbochi « que quand le gibier est pris dans le piĂšge, il ne faut plus le relĂącher. » Nos sĆurs et frĂšres mbochis de lâaxe Ollombo-Oyo-Boundji sont bien partis pour diriger ad vitam aeternam par la force et les armes le Congo-Brazzaville qui est une dictature.
La derniĂšre nomination des gĂ©nĂ©raux congolais a mis en place le dernier dispositif militaire et non constitutionnel qui va veiller Ă la succession monarchique de son fils Denis Christel Sassou Nguesso nommĂ© gardien du temple Sassou-Nguesso. Le gĂ©nĂ©ral de police de 1re classe AndrĂ© Fils Obami Itou, directeur gĂ©nĂ©ral adjoint de la police, va remplacer le vieillissant et retraitĂ© gĂ©nĂ©ral de police de 2Ăšme classe Jean François Ndenguet actuel directeur gĂ©nĂ©ral de la police. Le gĂ©nĂ©ral de 1re classe Ălie Atipo, ancien directeur des services intĂ©rieurs du Congo-Brazzaville, est lâhomme des sales besognes qui ne rend compte quâau seul Denis Sassou Nguesso. Il a le permis de tuer. Pour rappel, câest ce sinistre individu qui va procĂ©der en tant que Colonel Ă lâarrestation du gĂ©nĂ©ral Jean-Marie Michel Mokoko. Câest la rĂ©compense du travail macabre bien accompli. Les Congolaises et les Congolais sont avertis de la dangerositĂ© de ce gĂ©nĂ©ral de police de 1re classe Ălie Atipo. Les Hutus militaires rwandais rĂ©fugiĂ©s furent envoyĂ©s en mars 2016 Ă Pointe-Noire lors de lâĂ©lection prĂ©sidentielle de mars 2016 lorsque le gĂ©nĂ©ral Jean-Marie Michel Mokoko gagna la majoritĂ© des suffrages. Ils furent positionnĂ©s par monsieur Denis Sassou Nguesso afin de mater une Ă©ventuelle rĂ©bellion de la population de Pointe-Noire.
Aujourdâhui, nous assistons pantois, abasourdis, Ă un accord que vient de signer monsieur Denis Sassou Nguesso avec Paul Kagame, le PrĂ©sident autocrate du Rwanda, en cĂ©dant au Rwanda 132 000 hectares de terres agricoles dans le dĂ©partement du Pool au sud-est du Congo-Brazzaville. Et comme par hasard, les heureux bĂ©nĂ©ficiaires de cette transaction macabre sont les rĂ©fugiĂ©s hutus rwandais vivants au Congo-Brazzaville, dont la plupart sont des militaires pour rappel, ce qui enlĂšve une Ă©pine du pied de Paul Kagame qui semblerait ĂȘtre soulagĂ© de ce maintien des Hutus rwandais en dehors du Rwanda. Cet arrangement est bien plus complexe quâil nây paraĂźt. Le PrĂ©sident Paul Kagame a un problĂšme. Les populations Hutues rwandaises vivant en tant que rĂ©fugiĂ©es en RDC et au Congo-Brazzaville sont appelĂ©es Ă rentrer tĂŽt ou tard au Rwanda oĂč elles sont dĂ©jĂ majoritaires. Ainsi, Paul Kagame prĂ©fĂšre que ces Hutus rwandais restent Ă lâextĂ©rieur du Rwanda pour Ă©viter encore une augmentation significative de la population hutue au Rwanda. Ceci posera un problĂšme politique et surtout dĂ©mographique menaçant ainsi de fait les semblants Ă©quilibres dĂ©jĂ Ă©tablis par le pouvoir rwandais actuel de Paul Kagame.
La contrepartie de cette partition, de ce morcellement du dĂ©partement du Pool, câest la zone Ă©conomique spĂ©ciale (ZES) de Maloukou donnĂ©e au Rwanda pour son exploitation. Il ne faut pas oublier que la ZES de Maloukou pour laquelle le gouvernement congolais a dĂ©pensĂ© plusieurs milliards de francs CFA devait Ă lâorigine fabriquer des tubes PVC (polychlorure de vinyle) et des tracteurs pour les Congolaises et les Congolais. Mais hĂ©las comme dâhabitude ces milliards de francs CFA ont pris une destination inconnue comme les 14 mille milliards de francs CFA soit 28 milliards de dollars US des gĂ©nĂ©rations futures Ă©vaporĂ©s dans la nature. En exploitant la ZES de Maloukou, le Rwanda lorgne sur le marchĂ© de la ville de Kinshasa avec une population de 10 076 099 habitants en 2021 soit le double de toute la population du Congo-Brazzaville. Lâapprovisionnement de la population en produits essentiels notamment issus de lâagriculture et le contrĂŽle politique de la ville de Kinshasa depuis la ville de Brazzaville sont les deux objectifs primordiaux de Paul Kagame et de son gouvernement rwandais.
Alors dans ce contexte pourquoi brader le Pool lâinsoumis, le rĂ©actionnaire, lâindĂ©pendant ? Il faut contrĂŽler Ă tout prix ce peuple, brider sa volontĂ© dâindĂ©pendance en le mettant en face des Hutus militaires rwandais. Lâobsession du dictateur Denis Sassou Nguesso est le nettoyage ethnique des habitants du Pool en les remplaçant par les rĂ©fugiĂ©s hutus rwandais. Un plan lugubre, nausĂ©abond, indigne, mis en Ćuvre par des personnages peu recommandables tels que monsieur Denis Sassou Nguesso qui nâa quâun seul but Ă assouvir au crĂ©puscule de sa vie politique, celui de sa succession par son fils Denis Christel Sassou Nguesso. NommĂ© Ă grand renfort de klaxons avec fanfare de trompette ministre de la coopĂ©ration Internationale et de la promotion du partenariat Public privĂ© dans le nouveau gouvernement congolais depuis le 15 mai 2021, lâon se rend compte que les rĂ©sultats tardent Ă venir tel un tonneau vide faisant beaucoup plus de bruit que dâapporter des solutions pĂ©rennes pour la prospĂ©ritĂ© et le bien-ĂȘtre des populations congolaises du Congo-Brazzaville.
Les populations du Pool, la petite Ukraine, grenier et locomotive du Congo-Brazzaville, sont capables de faire de lâagriculture mĂ©canisĂ©e, durable, raisonnĂ©e, intĂ©grĂ©e dans lâenvironnement avec lâaide des pouvoirs publics. Alors pourquoi aller chercher les rĂ©fugiĂ©s militaires Hutus rwandais ? Nous ne sommes pas xĂ©nophobes, mais cet arrangement entre petits copains et coquins nâest pas bien pour les populations paisibles du Pool dĂ©jĂ martyrisĂ©es. Pour une fois que monsieur pense au dĂ©partement du Pool, il le fait en mal comme dâhabitude. Nous aurions prĂ©fĂ©rĂ© avoir la banque centrale comme Ă Oyo. Pourquoi ne pas avoir choisi Oyo, Ollombo ou Boundji ? Seul monsieur Denis Sassou Nguesso a la rĂ©ponse. Ainsi, le Pool deviendra un Poolstan comme les bantoustans du temps de lâapartheid en Afrique du Sud. Toutes les Congolaises et tous les Congolais doivent rester vigilants Ă ce qui ressemble Ă un plan odieux bien pensĂ© dâextermination de la population du Pool.
Le gĂ©nĂ©ral de corps dâarmĂ©e Denis Sassou Nguesso veut liquider le Pool pour des raisons politiques de sĂ©curitĂ© intĂ©rieure du Congo-Brazzaville comme si le Pool Ă©tait Ă lâorigine de lâinsĂ©curitĂ© galopante, de la mauvaise gestion des affaires publiques, de la gabegie et de la dictature qui sĂ©vissent dans le pays.
Lâheure est grave.