La libération de l'Afrique est une lutte personnelle, mais aussi une lutte collective, qui se reflète tous les jours, dans la pratique d'une philosophie de vie qui respecte, d'une part, une série de valeurs basées sur la vérité, la justice, l'harmonie, l'ordre et, d'autre part, la mémoire des résistances Africaines dans leur diversité.
Nous devons préserver la cohérence entre notre conscience historique et notre lutte pour libérer notre territoire de l'impérialisme néo-colonial, soutenu par le même petit cercle de néo-aristocrates qui dénoncent l'ingérence tout en se mêlant de la politique de nos Nations. Le même petit cercle qui, érigé en maîtres colons, place des tyrans, triés selon leur degré d'implicationdans les intérêts impérialistes de leurs maitres, à la tête de nos Nations et les intronisent en tant que souverains.
Ses hommes et ses femmes, dressés à marcher à l'allure de leurs maitres, sont les causes directes de la décrépitude des infrastructures, de l'inexistence des systèmes de santé, de l'échec des systèmes d'éducation, du désagrègement de nos familles et de nos collectivités.Les résultats démontrent que nous avons hérité, non pas de l'harmonie avec nos ancêtres qui, ont guidé l'humanité sur le chemin de la civilisation, mais de régimes semi-autoritaires, autoritaires et sanguinaires où règnent impérialisme néo-colonial et autocraties tyranniques.
À cet égard, nous réaffirmons ici notre désir de voir une Afrique combative qui connaît son histoire et ses valeurs. Une Afrique unie qui, défend son territoire, mène des recherches scientifiques pour évoluer dans le sillage de ses ancêtres. Une Afrique solidaire, qui voit s'élever en son sein des hommes et des femmes capables d'ériger de nouvelles pyramides, à travers les domaines de la culture, de la science et de la religion afin de mettre en place de nouveaux systèmes d'infrastructures, de santé, d'éducation, de défense militaire et de nouveaux modes d'échanges entre les communautés.