La Culture, la Langue et les moyens de Communication sont autant d'instruments de domination, de prédation, de maîtrise du récit et de la pensée d'un peuple que le sont, la Spiritualité et l'Économie. En Afrique, depuis de nombreuses années, et dans une certaine mesure à ce jour, les moyens de Communication qui détiennent le monopole de l'information relayée, à travers les médias locaux, sont des instruments de manipulation collective dont se sert l'impérialisme néo-colonial, à des fins politiques, militaires et économiques.
Ces moyens d'influence, conçus pour entretenir un climat de dépendance psychologique qui, grâce à la force de la lutte des coalitions Panafricaines, s'érodent chaque jour davantage, servent également d'instruments de chantage contre les chefs d'État Africains, qui ont le choix entre payer des rançons et échapper aux titres à sensation ou subir le courroux du peuple.
Ces moyens d'influence qui ont pour but de maintenir les liens du pacte colonial se multiplient et nous le voyons par une diplomatie d'influence, basée sur le fait que « statistiquement, l'être humain réagit de façon prévisible en fonction des stimuli ou des informations fournies ». C'est l'une des raisons pour lesquelles nous devons prendre nos responsabilités et restaurer un narratif Africain authentique.
Je pense en particulier à l'industrie cinématographique, qui est un moyen fondamental d'influer sur le contrôle social des populations, par la Diversion. Nous ne pouvons pas, d'un côté, exprimer notre indignation, face à des moyens d'influence qui contribuent à dénaturer les standards qui nous appartiennent et, de l'autre, sauter en avant-première pour renforcer une économie qui exacerbe l'aliénation, dès la sortie du dernier Wakanda ou encore du film Tirailleurs, par exemple.
Nous devons nous opposer à ces instruments de manipulation qui nous empêchent d'accéder aux connaissances essentielles, ces mécanismes qui détournent notre attention de changements importants dans notre mode de vie par un flot continu d'informations insignifiantes, afin de prendre le contrôle sur notre propre récit.
Dans la seconde partie de cet article, j'aborderais les mécanismes d'influence à double effet,
La défaillance volontaire pour obtenir une réaction collective, de sorte que les individus eux-mêmes exigent une mesure qui aurait dû leur être imposée.
La propagation de la violence de telle sorte que la population exige des lois de sécurité sévères aux dépens de la liberté.
La crise économique, la solution pour accepter en tant que mal nécessaire le déclin des droits sociaux.
Part.1
⤷ Masa Naba, Cameroun