Brazzaville, Congo â Dans les coulisses du pouvoir congolais, une nouvelle figure Ă©merge avec dĂ©termination et audace. Denis Christel Sassou Nguesso, plus connu sous le nom de Kiki, fils du PrĂ©sident Denis Sassou Nguesso, prend les rĂȘnes du pays. Ignorant les voix du peuple congolais, trop souvent dĂ©tournĂ©es par les distractions de la sapologie, Kiki poursuit sans relĂąche son plan de succession.
Lâun des gestes les plus controversĂ©s de Kiki a Ă©tĂ© la signature dâun contrat de cession de 12 000 hectares de terres agricoles Ă des intĂ©rĂȘts rwandais dans le sud du pays. Officiellement destinĂ© Ă un usage agricole, ce contrat est en rĂ©alitĂ© considĂ©rĂ© comme une stratĂ©gie visant Ă sâassurer le soutien des milices rwandaises pour sa future accession au pouvoir, reproduisant ainsi les manĆuvres de son pĂšre contre lâancien prĂ©sident Pascal Lissouba.
La prise de pouvoir de Kiki ne sâarrĂȘte pas lĂ . DĂ©terminĂ© Ă asseoir sa position, il purge mĂ©thodiquement les complices de longue date de son pĂšre. Parmi les victimes de cette rĂ©organisation figure Jean François Ndenguet, directeur gĂ©nĂ©ral incontestĂ© de la police congolaise pendant prĂšs de trois dĂ©cennies. Le limogeage de Ndenguet, troisiĂšme personnalitĂ© la plus influente de la RĂ©publique aprĂšs Denis Sassou Nguesso et Jean Dominique Okemba, a choquĂ© de nombreux observateurs.
Pour le remplacer, Kiki a nommé le général Obami Itou, un personnage tout aussi corrompu, fidÚle au systÚme néocolonial qui maintient les dynasties au pouvoir en Afrique, assurant ainsi le pillage continu des ressources naturelles du continent. Cette nomination illustre la détermination de Kiki à consolider son pouvoir tout en perpétuant les pratiques de corruption et de népotisme qui ont caractérisé le régime de son pÚre.
La scĂšne politique congolaise est plongĂ©e dans une atmosphĂšre lourde et oppressante. Les dĂ©cisions unilatĂ©rales de Kiki provoquent un mĂ©lange de peur et de rĂ©signation chez les Congolais. Les rues de Brazzaville, habituellement animĂ©es par les couleurs vives et lâĂ©nergie des sapeurs, semblent ternes et silencieuses sous la menace de la rĂ©pression et de lâincertitude.
Pour beaucoup, Kiki Sassou reprĂ©sente la continuation dâun cycle sans fin de domination et de pillage. Son accession au pouvoir est un rappel cruel des dynasties politiques qui sâinstallent en Afrique, soutenues par des forces extĂ©rieures, pour perpĂ©tuer leur emprise sur les richesses du continent. Le gĂ©nĂ©ral Obami Itou, nouveau directeur gĂ©nĂ©ral de la police, incarne cette rĂ©alitĂ©, renforçant un systĂšme profondĂ©ment ancrĂ© dans la corruption et lâexploitation.
Au crĂ©puscule de Brazzaville, les perspectives dâun avenir dĂ©mocratique et juste semblent lointaines. La domination de Kiki Sassou, hĂ©ritier dâun rĂ©gime marquĂ© par la rĂ©pression et lâinjustice, laisse peu de place Ă lâespoir. Mais au milieu de ces tĂ©nĂšbres, des chuchotements de rĂ©sistance et de libertĂ© continuent de rĂ©sonner, portĂ©s par ceux qui refusent de se soumettre Ă lâinjustice et Ă lâoppression.
En fin de compte, la dĂ©termination du peuple congolais Ă lutter pour ses droits et sa dignitĂ© reste la seule lueur dâespoir dans ce paysage politique sombre. Lâhistoire de Kiki Sassou et de son accession au pouvoir est un rappel poignant des dĂ©fis persistants auxquels lâAfrique est confrontĂ©e dans sa quĂȘte dâautonomie et de justice.
‷ La Rédaction, bwalimag